tag:blogger.com,1999:blog-4120648241229898319.post1649629676954777751..comments2023-08-08T16:54:23.335+02:00Comments on Philosophie des sciences: Méthodes et inférences scientifiquesQuentin Ruyanthttp://www.blogger.com/profile/18395553776256376317noreply@blogger.comBlogger6125tag:blogger.com,1999:blog-4120648241229898319.post-59590391236892752122020-09-19T19:31:59.211+02:002020-09-19T19:31:59.211+02:00Bonjour, c'est une bonne question. Le livre ut...Bonjour, c'est une bonne question. Le livre utilise une déduction en langue naturelle. Si l'on voulait la retranscrire en logique formelle, on verrait qu'il manque une prémisse importante : "tous les nombres impairs entre 2 et 8 sont soit identique à 3, à 5 ou à 7". Il s'agit, formellement parlant, d'une généralité. Or je ne pense pas qu'on puisse le montrer sans avoir un recours à un quantificateur universel, au moins dans les axiomes de l'arithmétique, et donc à strictement parler, cette déduction va du général au général. À y réfléchir, un exemple de déduction allant du particulier au général pourrait être une déduction dans laquelle la variable du quantificateur n'est pas utilisée. Par exemple, partant de la prémisse "1+1=2" on peut déduire "tous les humains sont tels que 1+1=2". C'est logiquement valide, mais pas très intéressant vu qu'on ne parle pas "vraiment" des humains. Étant donné la règle d'introduction du quantificateur en déduction naturelle, je ne vois pas comment on pourrait aboutir à un exemple plus intéressant (une "vraie" généralisation, qui utilise la variable du quantificateur), donc je pense que ce livre se trompe, ou en tout cas l'exemple ne me convainc pas. Pour ce qui est de l'induction, si on la considère comme projection, elle peut en effet aller du particulier au particulier, mais c'est un point terminologique : certains parlent d'induction uniquement pour les inferences du particulier au général.Quentin Ruyanthttps://www.blogger.com/profile/18395553776256376317noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4120648241229898319.post-55095254812472927572020-09-19T06:57:52.453+02:002020-09-19T06:57:52.453+02:00Merci pour cet article.
J'ai une interrogatio...Merci pour cet article.<br /><br />J'ai une interrogation naïve faisant suite à cette phrase :<br /><br />« On ne peut, par simple déduction, déduire une généralité à partir de cas particuliers. »<br /><br />J'ai lu dans un manuel d'introduction à la logique ("A concise introduction to logic", P. Hurley, page 39) que c'était en réalité possible, et qu'ainsi les approches descendantes (général => particulier) et ascendantes (particulier => général) n'était pas un bon critère pour distinguer un argument déductif d'un argument inductif.<br /><br />Voici un exemple de déduction partant de cas particulier pour aboutir à une conclusion générale :<br />– Trois est un nombre premier<br />– Cinq est un nombre premier<br />– Sept est un nombre premier<br />=> Ainsi, tous les nombres impairs entre deux et huit sont des nombres premiers.<br /><br />Est-ce que ce livre se trompe, ou bien s'agit-il bien d'un raisonnement déductif concluant une généralité à partir de cas particuliers ?<br /><br />Voici une capture d'écran de l'extrait dans le livre : https://drive.google.com/file/d/1qKamo3GzpBuqnEhi2AtLehr3m3jgCNFq/view?usp=sharing<br /><br />Je vous remercie d'avance pour le temps que vous consacrerez à ma question :)sdrhttps://www.blogger.com/profile/12666339112116719647noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4120648241229898319.post-89606408415974877682020-07-19T17:54:14.475+02:002020-07-19T17:54:14.475+02:00Ceci dit vous avez raison que je fais la part bell...Ceci dit vous avez raison que je fais la part belle aux anti-réalistes. Je vais rajouter quelques arguments réalistes pour équilibrer.Quentin Ruyanthttps://www.blogger.com/profile/18395553776256376317noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4120648241229898319.post-46307926061295959782020-07-19T17:48:55.146+02:002020-07-19T17:48:55.146+02:00C'est en effet à cet argument que je faisais r...C'est en effet à cet argument que je faisais référence. Merci pour ce commentaire qui complète l'article. Personnellement je ne suis pas convaincu que le même problème se pose aux anti-réalistes, parce que les manières d'étendre des régularités observables peuvent être plus facilement conçues de manière exhaustives que je manières de les expliquer, au moins si l'on part de propriétés projectibles (donc les problèmes associés à l'induction ne sont pas les mêmes que ceux associés à l'abduction). En outre on peut avoir une réponse faillibiliste à ce type de difficulté : nos théories ne sont sans doute pas vraies/empiriquement adéquates mais on s'en approche avec les temps. Or cette idée qu'on en approche est beaucoup plus simple à mettre en œuvre quand il est question d'adéquation empirique : une théorie peut être empiriquement adéquates dans un domaine, avec certains degrés de précision. Mais dire qu'une théorie est vraie dans un domaine, avec un certain degré de précision, n'a pas beaucoup de sens si l'on accepte une conception assez robuste de la vérité. Encore une fois l'idée que l'anti-réalisme ferait face aux mêmes difficultés à une autre échelle ne tient pas selon moi.Quentin Ruyanthttps://www.blogger.com/profile/18395553776256376317noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4120648241229898319.post-20313430066209275262020-07-19T03:41:45.634+02:002020-07-19T03:41:45.634+02:00Merci pour cet article, très intéressant. On sent ...Merci pour cet article, très intéressant. On sent l'influence de Van Fraassen pour l'inférence à la meilleure explication, ça manque de réalisme tout ça ;)<br /><br />Notamment la phrase "N'aurait-on pas sélectionné la meilleure explication parmi un ensemble de mauvaises explications ?" fait beaucoup penser à son argument "the best of a bad lot". Un petit passage du livre "Understanding philosophy of science" de Ladyman sur ce sujet (IBE = inference to the best explanation) : <br /><br />"This argument is that some ‘principle of privilege’ is required if we are to think that the collection of hypotheses that we have under consideration will include the true theory. The best explanatory hypothesis we have may just be the best of a bad lot, all of which are false. In other words, this argument challenges the proponent of IBE to show how we can know that none of the other possible explanations we have not considered is as good as the best that we have. Unless we know that we have included the best explanation in our set of rival hypotheses, even if it were the case that the best explanation is true, this would not make IBE an acceptable rule of inference.<br /><br />Realists tend to bite this bullet and argue that scientists do have privilege, which issues from background knowledge. Theory choice is informed by background theories, which narrow the range of hypotheses under consideration, and then explanatory considerations help select the best hypothesis. Furthermore, they argue that both the realist and the constructive empiricist need privilege, because the constructive empiricist needs to assume that the empirically adequate theory is among the ones considered in order to have warranted belief in the empirical adequacy of the chosen theory. Hence the dispute can only be about the extent of that privilege."SciencePeakhttps://www.blogger.com/profile/13540369697889068744noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4120648241229898319.post-27318923026374073152020-07-19T03:38:50.937+02:002020-07-19T03:38:50.937+02:00Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.SciencePeakhttps://www.blogger.com/profile/13540369697889068744noreply@blogger.com